Ici, les crèches sont en pleine rue pour que tout le monde en profite. Joyeux Noël à tous...
mercredi 26 décembre 2007
Ce que vous avez raté
Et dont on n'a pas de photo...
Les p'tits vendeurs de guirlandes de noël qui s'en enroulent comme si c'était des écharpes, les bonhommes de neige peint sur des vitrines qui n'ont jamais vu l'ombre d'un flocon, les pères noël gonflables Made in China en vente à tous les grands carrefour, le repas du réveillon en terrasse et en T-Shirt, les moules de Bouchot et le cobe de Bufon (antilope) au menu, les pétard qui claquent un peu partout dans le nuit...
Vraiment, Noël ici, ça a quelque chose de merveilleusement surréaliste...
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Mieux qu'un nain !
Pour Noël, Bérangère nous a offert ce superbe cameraman. On avait tous les deux flashé dessus et il donne terrible dans le jardin. Merci Béran !
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vendredi 21 décembre 2007
jeudi 13 décembre 2007
Hommage à Norbert Zongo

- Affaire Norbert Zongo : depuis neuf ans, le gouvernement cherche à masquer la vérité (Reporters Sans Frontières)
- Norbert Zongo, 9 ans après : En attendant de "nouveaux éléments" (Sidwaya)
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mardi 11 décembre 2007
Fête de l'indépendance !
En ce 11 décembre, le Burkina Faso fêtait ses 47 ans d'indépendance. Pour l'occasion, un grand défilé 'civil et militaire' a été organisé dans les rues de Ouaga.
A l'époque de la révolution (comprenez les années Sankara), la fête de l'indépendance avait été supprimée car considérée comme trop connotée, rappelant paradoxalement l'impérialisme occidental. La date du 11 décembre n'était plus vraiment fêtée depuis, contrairement au 4 août, date de la Révolution Démocratique et Populaire de 1983 et considérée comme jour de fête nationale.Mais allez savoir pourquoi, le bon Blaise -qui pour rappel, était un des acteurs principaux de la révolution- a décidé de la remettre au goût du jour.
Les contestations n'ont évidemment pas manqué de fuser, notamment du côté des sankaristes : "La décision du gouvernement de commémorer le 11-Décembre avec faste est une décision comique. C’est vraiment de la comédie.{...} . En réalité, ces trouvailles visent des desseins inavouables. Le premier dessein condamnable, c’est de chercher coûte que coûte, vaille que vaille, à masquer les activités du 13 décembre qui sont les activités commémoratives du 9e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Ensuite célébrer avec faste, cela suppose qu’il faut beaucoup d’agent. Le chiffre officiel avancé est estimé à 500 millions de FCFA. Je pense que ce n’est pas opportun." dixit Me Bénéwendé Sankara sur Le Faso.net (voir article ci-dessous).
Du côté de Congrès pour la Démocratie et le Progrès(CDP), parti au pouvoir, le député Achille Tapsoba salue l’influence de cette fête sur le sentiment d'identité nationale : C’est une décision, très juste, salutaire, dans la mesure où l’abandon de ce caractère festif et même de l’éclat pouvait nous amener progressivement à perdre les couleurs de notre pays, l’identité nationale qui nous réunit tous dans cet espace géographique qu’on appelle le Burkina Faso. Je pense que c’est une bonne chose que d’avoir enfin rétabli l’ordre des choses. {…} La commémoration de cette date permet également à la jeune génération de renouer non seulement avec la compréhension de l’importance de cette commémoration mais aussi quelle puisse être le vecteur pour continuer à porter le fils conducteur de l’unité nationale de génération en génération.
Tout ça pour dire que votre serviteur, aussi, était de la partie et vous a ramené quelques photos du défilé dont certaines plutôt surprenantes. Le mélange des militaires armés, des chars d'assauts avec les tracteurs agricoles et les écoliers défilant au pas militaire donnait à l'ensemble un p'tit air autoritariste mais une fois le cortège passé, le joyeux bordel des rues de Ouaga a vite repris ses droits. Ouf !
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Elo dans le Sahel
Si j’ai eu à un moment quelques doutes sur notre projet de lutte contre la malnutrition (oui, oui, je me suis posée des questions quant à notre intervention à gros moyens, quant à la manière, les méthodes), là je peux vous dire que je n’en ai plus aucun quant à l’utilité du projet !
Le Sahel est une région aride, où des herbes jaunes grillées par le soleil jonchent le sol. Parfois, un épineux apparaît au milieu de ce paysage désertique. Après 3h30 de « goudron » pour atteindre LA ville du sahel où on trouve 2 auberges et 2 restaurants (avec du riz gras ou du riz sauce uniquement), notre gros 4*4 s’est embarqué sur la piste. Heureusement que nous l’avions ce 4*4 car sans cela, nous ne serions pas passés à travers les routes déviées dans le sable et les ponts détruits par les pluies torrentielles qui se sont abattues en août dernier. Au bout de 2h de piste, nous atteignons Sebba, le chef lieu de la province du Yagha.
Pas d’avion, pas de fleuve, pas d’hélico, pas de train, rien, rien d’autre que cette piste permet d’atteindre cette petite « ville ». De sorte que les habitants de ces régions vivent presque en autarcie (surtout pendant la saison des pluies quand la route est coupée). Ils ne peuvent manger que ce qu’ils cultivent et croyez-moi, on a du mal à croire que quelque chose puisse pousser dans ces sols.
Le mil est la seule céréale qui parvient à pousser. Pas un fruit n’accompagne le repas du midi composé de riz gras (riz ayant cuit dans le jus de gras de la viande), et du tho le soir avec une sauce à la viande et un zeste de concentré de tomate. On comprend qu’il y ait des carences en vitamines dans l’alimentation des populations.
De plus, les récoltes sont annoncées très mauvaises cette année, à cause d’une saison des pluies capricieuse. Dans trois mois, il n’y aura plus rien à manger, nous a-t-on dit…
Et les premières victimes sont les enfants, les femmes enceintes et allaitantes… voilà donc notre utilité ! Notez bien que ce problème semble être culturel car parmi mes 3 compatriotes de mission (M. Bakyono, membre du Conseil d’administration de la Croix-Rouge Burkinabè, Idrissa Ouedraogo, chef du projet, et Lassané, notre super chauffeur), pas un n’a envisagé de manger un seul fruit ou légume…
Alors, si même les plus éduqués de la société burkinabè ne s’alimentent pas très bien, je pense qu’au niveau des campagnes où les aliments se font encore plus rares, il va sans dire qu’il existe de gros problèmes de malnutrition !
Dans chacune des trois provinces que nous avons visitées, le Comité provincial de la Croix-Rouge nous attendait de pied ferme sous le baobab de l’auberge, ou dans une "cours intérieure", très courante ici. Une dizaine de volontaires Croix-Rouge, motivés, enthousiastes ainsi que nos deux agents techniques engagés par le projet (un animateur et une infirmière) étaient là également. Les réunions que nous avons tenues avec les équipes Croix-Rouge et les autorités (Le Maire, le Médecin chef de district, etc) étaient très intéressantes. Tous s'accordent à dire que ce projet est indispensable vu la situation nutritinnelle du pays.
Après une petite semaine de pause à Ouaga pour gérer les 18.000 démarches à faire pour faire avancer le projet, nous repartons ce samedi, vers le Sud-Ouest du pays pour visiter 4 autres provinces où nous intervenons. Et ceci avec la même équipe de choc ! 3 hommes et moi. Sacrée équipe, on se marre bien...
En tous les cas, ça fait du bien de sortir de Ouaga, de découvrir le « vrai » Burkina des campagnes !
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lundi 3 décembre 2007
Photos de notre voyage dans l'est du Burkina

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vendredi 23 novembre 2007
Tiken à Ouaga
Concert de Tiken Jah Fakoly ce 1er décembre à Ouaga ( stade du 4 août). Y'en a que ça tente de nous accompagner ?
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Ensoleillement 100 % !
Vendredi 23 | ||||
matin : | 21°C | ![]() | Précipitations Ensoleillement Force du vent | 0 mm 100 % 0 km/h |
après-midi : | 37°C | |||
beau temps | Lever du soleil Coucher du soleil variation | 06:07 17:37 -1 mn | ||
La lune | ![]() |
> La météo à Ouaga sur TV5 Monde
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jeudi 22 novembre 2007
La crise belge vue d'ici...
Cette semaine, à la page 2 du Journal du Jeudi (hebdromadaire satirique burkinabé) , un p'tit édito sur la crise politique de notre cher pays... C'est écrit en 'goama', qui est un peu le patois local d'après ce que j'ai compris. Bon faut s'accrocher un peu pour suivre, mais y'a moyen. Conseil de l'auteur : "Lire à voix haute !".
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Ah... Des vacances!
Et oui, ça fait presque trois mois que nous sommes arrivés à Ouaga. Si nous avons sillonné un peu le pays chacun de notre côté, nous n'avons pas encore vraiment voyagé ensemble! Il est temps que nous prenions nos sacs à dos pour partir en amoureux. D’autant que depuis un mois, les visites se sont succédées chez nous. Naziha, ma collègue pour un mois de renfort, Pierre, mon grand boss, et enfin Claire et JB voyageurs de l’éternel (voir la vidéo).
De toute façon, je n'avais pas le choix. Mon boss m'a obligée à prendre une semaine de break, pour éviter le surmenage... Il n'a pas tout à fait tort, je suis en effet un peu à bout et j'ai besoin de pouvoir appuyer sur le bouton "off" pour une semaine.
Donc, une bonne semaine de vacances en amoureux au milieu de la brousse à manger du riz sauce, histoire de me plonger dans le monde burkinabè va me faire du bien!
Ensuite -à peine de retour- je repars en "mission terrain" visiter les 9 provinces d’intervention, avec Idrissa, le nouveau chef de projet, Jacques le logisticien, un membre du Conseil d’administration de la Croix-Rouge Burkinabè et Lassané, le chauffeur. J’ai hâte d’aller découvrir nos équipes terrain (un infirmier et un animateur par province). Ils sont super chouettes et plein d’enthousiasme. J’espère que dans les faits, ça marchera!
Le projet pour lequel je travaille était très beau sur papier mais, confronté aux réalités du terrain, certains obstacles se sont manifestés. En gros, ce projet n'était pas très réaliste dans sa conception initiale. Ensuite, se sont ajouté des problèmes de ressources humaines. Ma collègue directe, cheffe de projet nutritionniste vient de quitter le projet, dépassée par les événements -lisez obstacles- et « sa collaboration avec la Croix-Rouge de Belgique est terminée ».
Mais les choses évoluent dans le bon sens. Le projet a été revu, réorganisé et rebudgétisé lors de la visite de mon grand chef et des échanges avec Naziha.
Un nouveau chef de projet burkinabè (très compétent) vient d'être engagé. Il débarque mais a énormément d’expérience dans la santé au Burkina. Et puis, le renfort belge est enfin annoncé ; un chef de mission et un nutritionniste chef de projet.
Bon, par contre, un nutritionniste, ça ne se trouve pas à tous les coins de rues. Il risque d’y avoir un trou de... 5 semaines pendant lequel j'assume par conséquent beaucoup de responsabilités. J'avoue que ce n'est pas simple mais je m’accroche.
Voilà pour les petites nouvelles burkinabè ! A tout bientôt.
Elo
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samedi 17 novembre 2007
Claire & JB
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Sonja, Marcel et Sonia

Ils cherchaient une cuisinière parlant anglais et disponible le lendemain pour faire une séquence sur un plat traditionnel. Pas évident. Après avoir épuisé plusieurs pistes, j'ai finalement proposé à notre Sonia (qui s'occupe du ménage et parfois de la cuisine). Contre toute attente, elle était très enthousiaste à cette idée.
Ils l'ont suivis au marché et filmé toute la préparation du Tô sauce oseille, un plat typique du Burkina. J'ai fait office de traducteur pour certaines question. Très intéressant et super contact, en plus ils ont dédommagé Sonia qui était ravie !
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Réunion dans not' salon

Le premier est le directeur du département internationale de la Croix-Rouge de Belgique. Il est venu passer une semaine pour prendre le pouls de la situation et revoir les grandes lignes du projet avec Naziah et Elo. Il s'est envolé jeudi pour le Bénin où une autre mission l'attendait.
La deuxième vous la reconnaissez !
Naziha a passé un mois avec nous à la maison. Très chouette rencontre et soutien très important pour Elo et le projet. Elle est rentrée vendredi soir pour Bruxelles où une autre mission l'attend, elle aussi... Elle est enceinte de cinq mois !
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dimanche 11 novembre 2007
Bateau-stop !
Quand Thibaut (mon frère) m'a annoncé qu'il voulait rejoindre l'Amérique du Sud en Stop et traverser l'océan atlantique en 'bateau-stop', j'avoue que j'étais un peu sceptique... Au mieux je l'imaginais récurant les chiottes d'un gros cargo, tanker ou autre monstre -rouillé- des mers !
Hé bien, il semblerait que la chance des Monnier (légendaire, selon mon paternel) aie encore frappé. Non seulement, Thibaut et Raph ont rejoint Gibraltar en quelques jours de stop mais en plus ils ont trouvé un bateau. Et quel bateau !
Je vous présente le Lady Paca sur lequel ces messieurs ont embarqué -en qualité de mousses , si j'ai bien compris- et qui les emmènera jusqu'aux Caraïbes avec un petite étape aux Canaries.


et leur blog est toujours là
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vendredi 9 novembre 2007
Karey Kopto
Vidéo-aperçu d'un des villages visité lors de mon voyage au Niger. Entièrement réalisé avec mes petites mains et mon petit matos. Le commentaire est pas top et je dois encore travailler la voix mais c'est un début, soyez cléments ! Pour pouvoir mettre en ligne, j'ai du compresser pas mal mais -en vrai- l'image est beaucoup plus belle... POur rappel, ce n'est pas le reportage final, juste un p'tit montage pour m'exercer.
Afrik'Slam
Rencontre avec le collectif Afrik'Slam lors de Waga Hip Hop 7 (Ouagadougou - Burkina Faso). Exercice. Problèmes de balance des blancs et manque d'images d'illustration, difficulté de filmer un concert avec une seule caméra. Afrikslam.
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mercredi 7 novembre 2007
Sankara sans mascara

>>> Lire la suite...
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mardi 6 novembre 2007
dimanche 4 novembre 2007
Elo à Bobo

Et oui, un peu jalouse du voyage de mon amoureux, je me suis laissée tenter par un long WE dans le Sud du pays à "Bobo", ancienne capitale du pays. Départ jeudi matin avec Stef, une super pote qui bosse pour Terre des Hommes, une ONG suisse.
Alors ce message est destiné aux amis qui hésitaient encore à venir vous rendre visite! En effet, maintenant, je suis formelle, le Burkina regorge de coins charmants et splendides à découvrir et Bobo et Banfora sont deux régions qui valent vraiment le détour.
Ce qui est assez génial c'est que les "sentiers touristiques" en tant quel tels ne sont pas encore balisés. Impossible d'envisager visiter seules le lac Tengrela, pourtant bien indiqué dans le guide. On se perd dans un dédale de "six mètres", ces routes non goudronnées pleines de trous...
Prenez le 1er six mètres à gauche, puis le second à droite, et ensuite le 1er à gauche, la route a été coupée à cause des inondations, vous dira-t-on... On s'y perd! Obligé dès lors de passer par un "guide", charmante personne habitant dans le village en question et qui passera les deux heures à vous emmener aux "Spots" à voir en vous racontant toutes les coutumes et habitudes de son ethnie. On est du coup vraiment plongés dedans!

Bobo est très sympathique, (un peu) moins animée que Ouaga. On y retrouve le vieux quartier, qu'on dit "non-lottis", c'est-à-dire sans eau ni électricité. Ce vieux quartier est appelé "village", la population y a gardé ses coutumes, et la visite accompagné d'un guide vivant dans le village est super intéressante. On peut y gouter la bière de mil (euh, je ne dirais pas que c'est bon..), y découvrir la manière de fabriquer les outils en métal (voir les photos).
Nous avons ensuite filé vers Banfora, une petite ville d'où on peut aller faire de la pirogue sur le Lac Tengrela, connu pour ses hippopotames. Bon, je ne vais pas mentir, j'ai pas vu leur tête, ils étaient pas de bonne humeur ce jour là semble-t-il... un endroit d'un paisible! Puis cap vers les cascades et les pics de roches connus dans la région. A nouveau, oubliez l'idée d'y aller seuls... il faut traverser 18 champs de canne à sucre avant de trouver un semblant de pancartes annonçant que vous êtes arrivés au bon endroit! Mais tout ça a du charme... pas un seul touriste autre que Stef et moi sur des sites que je qualifierais de grandioses.
Voilà voilà. J'ai dépassé la demi page, encore une fois... j'espère vous avoir donné envie de venir.
A tout bientôt ?
Elo
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elo
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samedi 3 novembre 2007
De retour du Niger...
En attendant un p'tit message sur ce qui un fût une sacré aventure, voici déjà un avant-goût en images... Voir l'album de Jo au Niger
mercredi 24 octobre 2007
Destination Niger
Je pars demain pour un tournage d'environ un semaine au Niger dans le Parc du W (en rouge, notre itinéraire). Nous allons faire un reportage sur les « classes de la seconde chance » situées dans les méandres du fleuve Niger. J’accompagne Gabriel Cohn-Bendit (le grand frère...), responsable de l’association REPTA (Réseau Education Pour Tous en Afrique) et Paraté, caméraman.
L’idée est d’apprendre aux enfants à utiliser la caméra et ensuite leur faire réaliser un p’tit reportage sur les classes de la seconde chance. Cette approche a déjà été utilisée par Manivelle Prod lors d’un précédent reportage qui traitait d’un centre d’accueil pour les enfants des rues à Bobo. Le résultat est assez sympa, mais je vous laisse juge : voir la vidéo.
De mon côté, je m’occuperai de la seconde caméra (celle qui filme les enfants entrain de filmer, par exemple) et j’essaierai de structurer un peu le tournage en vue du montage final.
Il parait que ce sera un très beau voyage (ci-contre la carte -cliquable- de leur précédente visite). Plusieurs villages ne sont accessibles que par bateau, cette partie du parc est semble-t-il la plus belle, et il est prévu passer plusieurs nuits en brousse (j’emmène un hamac- moustiquaire). Une belle aventure qui s’annonce donc. Yeepie !
Elo est un peu jalouse mais elle devrait bientôt faire une visite de terrain pour son projet. Et puis ce sera l’occasion pour moi de faire un peu de repérage pour une prochaine visite en amoureux ?
Allez, je file, j’ai encore quelques trucs à régler. Départ à 6h00 du mat' (Grrr..), arrivée à Niamey vers 16h00 (Argh, 10h de bus !). La suite à mon retour…
- A lire : Les méandres du Parc du W (Le Monde)
dimanche 21 octobre 2007
Et qu'est-ce qu'elle fait Elo?
Je vais quand même vous raconter un peu plus en détail mon boulot ici, puisque j’y passe la majorité de mon temps et que j’ai envie partager ça avec vous.
Le projet que nous mettons sur pied est un projet de « lutte contre la malnutrition via une approche communautaire ». Tout cela peut paraître un peu chinois mais je vous explique. Le projet se déroule dans 9 provinces du Burkina : les provinces du Sahel dans le Nord et les provinces du Sud-Ouest près de la Côte d’Ivoire.
Nous avons engagé un infirmier et un animateur pour chaque province, soit 18 personnes. Chaque duo est chargé de couvrir 20 villages par des actions de dépistage d’enfants malnutris et de leur prise en charge.
Concrètement, l’infirmier arrive dans le village, il pèse et mesure les enfants. Dans le pire des cas, il envoie ces enfants vers le centre de santé le plus proche afin de les soigner. Il peut également lui donner des compléments alimentaires que nous recevons de l’UNICEF. Mais aussi et surtout, et c’est là que c’est intéressant, le duo (l’animateur et l’infirmier) profite de cette rencontre avec la population pour essayer de créer et de former des groupements de femmes à détecter, sans l’avis d’un personnel médical les cas de malnutrition.
Pour cela, des séances de sensibilisation et de formation sont organisées. On y propose des modules sur l’importance de la qualité nutritionnelle des bouillies que les mamans donnent à leurs enfants. On leur explique également l’importance de l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de 6 mois ou encore des règles d’hygiène assez simple afin d’éviter d’attraper des maladies diarhéiques qui ne viennent créer un cercle vicieux avec la malnutrition.
Le projet a donc une large composante « prévention », en parallèle d’une aide réelle (par la distribution alimentaire) ce que je pense être une vraiment bonne approche.
Bon, tout ça, c’est l’objectif... On en est encore aux balbutiements du projet et toute la mise en place doit seulement être faite. Nous venons de recruter le personnel, de commander les motos, de commander les balances, les instruments pour prendre la taille des enfants, etc.
Cela va prendre un peu de temps mais l’objectif est là. Pour m’aider, nous avons engagé une comptable pour la saisie des factures (ici, « saisir » veut dire « taper à l’ordinateur »), un logisticien et un chauffeur ! Nous voilà donc avec une équipe de 23 personnes.
Cette équipe travaille main dans la main avec la Croix-Rouge Burkinabè qui nous offre le cadre de travail, les infrastructures dans les provinces (les comités provinciaux, comme en Belgique).
Allez, Jo me dit que plus d'une demi page, c'est trop long alors je vais m'arrêter ici...
J'espère que vous allez tous bien!
Gros bisous à tous
Elo
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jeudi 18 octobre 2007
Leçon de sécurité routière : le crachat
Merci à Jean-Claude (Manivelle Prod) d'avoir mis cette petite merveille en ligne.
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mercredi 17 octobre 2007
Thibaut et Raph mettent les voiles...
Mon frérot aussi est un voyageur dans l'âme... Son projet, rallier l'Amérique du Sud en bateau-stop (oui, oui) avec un pote (Raph) et voyager à travers ce merveilleux continent sans un pesos en poche mais avec plein d'idéees en tête ! Si vous avez des contacts là-bas pour eux (logement, p'tit boulot, ou simples potes), ils seront ravis !
Pour suivre leurs aventures, en vidéo si'l vous plaît, rendez-vous sur leur blog. Et pour le plaisir voici un avant-gôut ! Pour info, Thibaut c'est celui qui fait son sac...
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lundi 15 octobre 2007
"Liste de non exhaustive de gags"
Voilà un article trouvé un peu par hasard (ancienne collègue d'Elo) qui m'a bien fait rire car il me rappelle des p'tites choses de la vie ici... A lire donc !
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Commémorations Sankara
Voilà un nom qui revient souvent à nos oreilles depuis notre arrivée ici. Et pour cause, ce 15 octobre 2007, il y a aura 20 ans jour pour jour que ce héros du peuple burkinabé a disparu. Depuis quelques mois, la tension monte autour des commémorations de ce triste anniversaire…
De l’autre Blaise Campaoré (alias Blaise pour la population), alias Monsieur le Président du Burkina Faso. Ce cher président veut quand à lui fêter « les 20 ans de renouveau démocratique ». 20 ans de démocratie…cherchez l’erreur !
Bien entendu, Blaise n’a rien à voir avec tout cela…
Pour aller plus loin :
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dimanche 14 octobre 2007
Les géants de Boromo

Voir l'album photo
>> Infos & contacts sur les géants de Boromo <<
mardi 9 octobre 2007
Il a mordu grand-mère, il vous mordra itou...*
Je rejoins la demoiselle en détresse à la salle de bain, où je la retrouve l’index pointé vers la baignoire. Et là surprise, la bestiole incriminée n’est pas une araignée, ni un mille-pattes, ni même une abeille, mais bien…un gecko. Ces petits lézards se faufilent partout dans la maison, se baladant avec la même aisance à l’horizontale ou à la verticale, la tête en l’air ou en bas.
Comme animal de compagnie, le gecko est d’ailleurs plutôt cool puisqu’il bouffe les insectes, ne fait pas de bruit et déguerpit quand tu t’en approches. Et puis faut avouer que ça fait toujours son petit effet de le voir déambuler au plafond.
Quoiqu’il en soit, l’animal était coincé dans la baignoire (vide), la surface émaillée étant trop lisse pour lui permettre de remonter et de filer. Me voilà donc parti à la chasse au gecko ! Je pose un tissu sur la bête pour pas qu’il me glisse des mains et l’attrape par la queue. Erreur !!!
Et oui, j’aurai du me souvenir des cours de bio de cette chère Madame Stavaux, qui nous avait expliqué qu’en cas de danger l’animal pris au piège n’hésite pas à y laisser sa queue !?!
* extrait de l'air du doudou (bande d'incultes!)
samedi 6 octobre 2007
Doux, dur et dingue...
Doux
Le climat, les sourires des enfants, les prix (enfin, ça dépend…), l’accueil en général, la musique, rouler en moto, les expressions ( bonne arrivée !), l’accueil de la Croix-Rouge burkinabé, le centre culturel, la bière et les frites locales, Manivelle Productions, …
Dur
La chaleur, le statut de Nassara (homme blanc), la pauvreté, les enfants des rues, les moustiques mangueurs d’homme, les vendeurs ambulants (et collants), la poussière, sortir sa caméra ici, …
Dingue
Le rase-motte des avions au dessus de la ville, la quantité de produits importés, le nombre d’ONG dans ce pays, les marges de négociation, la conversion en Francs CFA, le sens de la débrouille, l’intensité des odeurs, les antennes GSM…dans le désert, les geckos, les draches, que certains t’appellent encore « tonton », les gars qui roulent à vélo avec une machette accrochée à leur cadre(voir album photo Dori),…
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Bonne arrivée !
Bonjour à tous,
He oui, ça y est, nous y sommes ! Je sais, ça fait maintenant plus d’un mois… et on n’a pas vraiment donné de nouvelles… mais « pas de nouvelles, bonnes nouvelles ! ».
En effet, je pense qu’on peut analyser ça comme ça pour nous. Tout va très bien.
Nous avons passé les trois premiers jours à l’hôtel avant d’aller habiter chez ma collègue le temps de trouver notre « chez nous ». Sacré expérience que de vivre avec des jumelles d’un an et demi… Elle a du courage ma collègue! Au bout d’une grosse semaine, on avoue, on était contents d’emménager dans notre maison à nous; une villa avec un jardin et une belle terrasse, pas trop loin du centre ville et à 6 minutes à pieds de la Croix-Rouge Burkinabè, où se trouve mon bureau (ce qui ne me change pas tellement de Bxl en fait).
Elle est un peu grande, mais elle devrait accueillir en janvier d’autres expats qui arrivent pour travailler ici. On s’y sent bien tous les deux et depuis peu, on a même des meubles ! Ici , retour à l’achat direct du producteur au client. Nous avons donc fait appel à des menuisiers locaux. Et bien, je vais vous dire, ça fait du bien de pouvoir payer le menuisier directement…. Sans qu’il n’y ait 18 intermédiaires… c’est du « sur mesure », et l'argent va directement dans sa poche à lui.
De mon côté, j’avoue que les débuts furent assez difficiles. Cheffe rapatriée suite à un problème médical et me voilà bombardée au milieu du Burkina avec un très beau projet... sur papier. On n’en menais pas large au début.... Un projet qui tourne, ce n’est déjà pas simple mais alors construire, mettre sur pied -dans un contexte multiculturel- un projet de lutte contre la malnutrition dans 9 provinces du pays (avec des inondations récentes qui ne font qu’empirer les choses) et coupent les routes, sans cheffe, en première mission… c’est un gros défi !
Ma tâche est de gérer les finances du projet mais aussi le personnel. Je dois donc mettre sur pied des systèmes de contrôle des dépenses. Ce qui n’est pas une mince affaire dans un pays si pauvre.
Jo a pris contact avec une petite boite de production de films et documentaires dès la première semaine -alors qu’il avait dit qu’il prendrait un mois de congé... Il a proposé d’y faire un stage pour commencer, ce qu’ils ont tout de suite accepté. Une semaine plus tard, il faisait déjà le tour du pays, en jouant l’assistant réalisateur pour tourner un reportage ! Il est assez content et espère que ça pourra bien évoluer pour le futur.
Etre blanc ici, n’est pas simple… Les blancs ont tous des « gens »; un gardien, un cuisinier, une nounou et femme de ménage... Mais ce « privilège » ne se limite pas aux blancs, pour les riches africains c’est pareil. Et même ceux qu’on pourrait considérer comme la classe moyenne ont souvent une ou deux personnes à leur service. Ceci dit, ça crée de l’emploi, ce qui n’est vraiment pas négligeable ici, c’est même considéré comme une très bonne opportunité.
Ici le blanc est souvent assimilé la banque, il n’est reste pas moins que les burkinabès sont vraiment charmants même qaund tu ne expliques que leur achèteras pas les colliers qu’ils sont en train d’essayer de te vendre. Ils cherchent le contact et l’échange et c’est vraiment chouette… Je n’avais clairement pas encore rencontré une telle chaleur humaine dans un pays du Sud où je me suis rendue. Et ça malgré une pauvreté quand même assez flagrante. Moi, c’est « tantie »…
Jo dirait que le pays est « sous perfusion des ONG ». Je pense qu’il n’a pas tout à fait tort. Ici, aucune ressource naturelle ; ni minerais, ni pétrole, ni gaz, quasi pas d’eau, pas d’accès à la mer…donc c’est un peu difficile. Par contre le climat politique –bien que très discutable- est stable (y’a pas de quoi se disputer) et l’accueil est chaleureux. Les ONG ont donc trouvé le terrain parfait pour développer leurs projets et dépenser l’argent distribué par la commission européenne…. Euh, mes projets sont financés par la commission….
Heureusement, les populations locales sont de plus en plus, et de mieux en mieux, impliquées. Et c’est une bonne chose. Si je prends l’exemple du gros projet pour lequel je travaille, tout se fait en partenariat avec la Croix-Rouge burkinabé. Du coup la mise en place du projet est plus longue et parfois carrément fastidieuse (car il faut suivre leur mode de fonctionnement déjà en place et pas tjs des plus efficaces en toute franchise). Mais cette méthode a l’avantage de permettre que le projet puisse continuer une fois les expat’ envolés. Nous sommes là pour aider à la structuration de l’ensemble et pour former les gens. La pérennité du projet (pour reprendre un terme cher au petit monde des ONG) est un des objectifs.
Par contre, Jo qui déjà avait parfois un peu de mal avec mes discussions sur l’humanitaire en bouffe un peu, j’avoue… car ici tout tourne autour du développement… Le secteur des ONG est assimilé au 'secteur privé' !
Sinon, il fait archichaud avec une moyenne autour des 35°… La ville est sympa et très animée. La bouffe n’est pas mauvaise mais il n’y a quand même pas bcp de choix. Riz, légumes, fruits et viande mais pas tjs très ragoutante se trouvent facilement sur les marchés…. Mais le lait est importé, les fromages, yaourts, les biscuits, pas moyen de trouver ces produits version locale ! Ils font de la très bonne bière (avec du houblon importé, et oui…) et même des frites.
Les routes goudronnées sont rares (le centre et les grands axes). On dit d’ailleurs, "j’habite sur le premier goudron après le grand carrefour" ou « prends le deuxième goudron sur ta gauche après la pompe à essence »…
Moi, j’ai un gros 4x4 de la Croix-Rouge burkinabè que je conduit moi-même pour l'instant. C’est rigolo mais j’avoue que j’en menais pas large au début avec toutes les mobylettes. Jo a investi investi dans une magnifique mobylette/scooter qui fait vroum-vroum, pouet-pouet, et a un look d’enfer !
En tous les cas, tous les deux, nous sommes bien heureux de pouvoir vivre une expérience comme celle-ci ! c’est assez génial de pouvoir découvrir un pays de cette manière, même si c'est pas simple tous les jours !
Voilà pour les premières nouvelles, c’est un peu long mais bon… merci à ceux qui sont arrivés jusqu’au bout.
N’hésitez pas à donner de vos nouvelles ! Si je n’ai répondu à aucun mail jusqu’aujourd’hui, je m’en excuse mais je vous promets que je les lis et que ça me fait plaisir, je travaille juste un peu comme une brute et quand je fais des pauses, je n’ai vraiment pas très envie d’allumer mon PC…!
Elo
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elo
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La vie ici...
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mardi 25 septembre 2007
Dixit les guides...
Une soixantaine d’ethnies très diverses composent la mosaïque humaine du « Pays des hommes intègres ». L’histoire a rassemblé dans ce creuset culturel une multitude de populations (…) pour les besoins de la culture et de l’élevage, poussées par les guerres ou pour fuir l’esclavage. Dans les quatre directions, vous découvrirez des peuples aux coutumes différentes. Leur vie commune leur a donné à tous un esprit ouvert et tolérant et la coutume de la parenté à plaisanterie (on y reviendra) contribue à stabiliser cette paix inter-ethnique. « Y’a pas de problèmes » pourrait être la devise nationale…
R. MARCORELLES & J-P VIDAL, Le manuguide du Burkina Faso, Les créations du Pelican, Paris, 2004, 448 pe
Le Burkina Faso terre d’accueil, voilà qui est réputé…En revanche que le Burkina soit également terre de tourisme, voilà qui l’est beaucoup moins. Pourtant le voyageur sera surpris par la diversité des paysages, par la richesse des cultures de ses 60 peuples, et par la beauté de son patrimoine naturel. Des terres arides du sahel aux vallons verdoyants du Pays Lobi, du parc W- le plus grand d’Afrique de l’Ouest- aux curiosités du pays Senoufo…La nature et les cultures du Faso interpellent et fascinent.
Le Petit Futé Burkina Faso 2007-2008, 3ème édition, Paris, Nouvelles éditions de l’université, Paris, 367 pe.
Situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso st un pays sahélien enclavé entre Mali, Niger, Bénin, Togo, Ghana, Côté d’Ivoire. Assez peu touché par les grands flux touristiques, ne disposant de pratiquement aucune ressource naturelle, il est le lieu de prédilection des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et des organisations humanitaires.
La Haute-Volta, devenue Burkina Faso (« Pays des hommes intègres ») en 1984, sous l’impulsion du jeune président marxiste Thomas Sankara, vous surprendra par l’hospitalité et la gentillesse de ses habitants mais aussi par leur fierté et leur dynamisme.
Afrique de l’Ouest 2007, Le guide du routard, Hachette Tourisme, Paris, 520 pe
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Joffrey MONNIER
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Burkina Faso
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