vendredi 3 octobre 2008

C'est fini!

Et oui, toutes les bonnes choses ont une fin. Voilà que nous avons quitté le pays le jeudi 18 septembre après de nombreux au revoir extrêmement "forts". Mon équipe locale, les collègues de Jo, les voisins et nos amis, tous sont venus nous saluer avant notre envol vers l'Europe.
Tous ces moments furent intenses... et un peu durs. J'ai réussi à tenir mes larmes jusqu'au moment où les petites voisines m'ont salué dans la rue, la larme à l'oeil....
Dur, mais quelque part voulu, ce départ nous permet de faire un petit retour en Europe où nous sommes contents d'avoir pu revoir toute la famille et les amis!
Nous restons en Belgique jusque début janvier à priori et ensuite nous nous lançons de nouvelles aventures.... mais le lieu est encore inconnu. Affaire à suivre!

mardi 16 septembre 2008

Reportage TvKodoo


Informer et sensibiliser éleveurs et agriculteurs burkinabés de façon ludique et originale, c'est la mission que s'est donnée Tv Kodoo. Pour y arriver, les concepteurs de l'émission ont eu l'idée d'utiliser des marionnettes...> Diffusé dans le JT Afrique de France ô le 12 septembre dernier.

mardi 9 septembre 2008

Mon premier documentaire passe à la télé !

J'avoue, ce n'est pas sans une certaine fierté que j'écris ce message.... "Les classes de la seconde chance", le petit documentaire que j'avais réalisé au Niger avec Paraté, sera donc diffusé très prochainement dans l'émission "Reflets Sud" - et un peu partout dans le monde s'il vous plaît!

Voici les horaires de diffusion. Allez, faites péter l'audience !

  • RTBF SAT mardi 16/09 à 09h00, jeudi 18/09 à 16h30, vendredi 19/09 à 10h05
  • TV5 EUROPE dimanche 14/09 à 06h30 (heure de Paris)
  • TV5 QUEBEC vendredi 19/09 à 09h30 (heure de Montréal)
  • TV5 AM. LATINE dimanche 21/09 à 07h00 (heure de Buenos-Aires)
  • TV5 ETATS UNIS dimanche 21/09 à 06h30 (heure de New York)
  • TV5 ORIENT vendredi 19/09 vers 03h00 (heure de Beyrouth)
>> Et toujours, l'album photo de ce super tournage/voyage...


dimanche 7 septembre 2008

La boucle est bouclée...

Il y a un an, on faisait une petite soirée d'adieu à Bruxelles pour dire aurevoir aux potes belges avant de s'envoler pour le Burkina. >> Les photos

Hier on a fait une petite soirée d'adieu à Ouaga pour dire aurevoir aux potes burkinabé avant de s'envoler pour la Belgique. >> Les photos

Que de découvertes, de rencontres et de sensations en un an... Va falloir que j'écrive un truc là-dessus! L'Afrique nous manquera. Allez on en profite encore un peu. Arrivée prévue à Bruxelles, le 19 septembre...

"Je n'ai que ma voix"

Y'a quelques semaines, j'ai accompagné Gidéon sur le tournage du premier clip d'un jeune artiste Burkinabé -MYS. J'étais curieux de voir comment fonctionne ce genre de tournage, comment il gère la synchro, la lumière, le jeu de l'artiste, etc...

Comme il avait déjà un assistant caméra, j'ai emmené mon appareil photo pour faire quelques clichés. Le lendemain MYS m'explique qu'il a besoin d'une photo pour la couverture de son album. Une belle occasion d'utiliser un peu mon appareil. Quelques photos plus tard, me voilà également graphiste, chargé de réaliser la pochette dudit album.

Je me suis bien éclaté avec Photoshop et j'ai du prévoir un format pour cassette audio (toujours d'actualité ici). L'album devrait sortir dans le courant du mois de septembre et voilà à quoi ressemblera la pochette....

Ci-dessous le clip -réalisé par Gidéon donc- que je trouve vachement bien foutu même si c'est pas vraiment mon style de musique.

Clip Mys - "Je n'ai que ma voix"
envoyé par gideonvink

samedi 6 septembre 2008

Tu n'y échapperas pas...

J'ai cru que j'arriverai à passer un an dans un pays où la principale cause de mortalité est le palu, sans même le contracter alors que je me fais dévorer par les moustiques tous les soirs.

Et bien non, je ne suis pas invincible.... j'ai eu mon tour aussi. Heureusement, ce palu n'était pas aussi horrible que de Jo en janvier. De gros maux de tête, les intestins un peu retournés (mais ça c'est assez courant ici), et des "chauds froids" mais pas de fortes fièvres. J'avais le corps bien préparé, m'a dit Albert, mon collègue médecin!

Elo

mardi 2 septembre 2008

Reportage : Produits forestiers non-ligneux

Voilà un sujet que j'avais fait en juillet et que RFO a diffusé hier soir (sujet intemporel). C'est un p'tit reportage sur la valorisation de produits non-ligneux (comprenez fruits, feuilles, racines...). En l'occurence un fruit de brousse : le weda, ou en langage savant le 'saba senegalensis' (voir photo).

La particularité de ce petit reportage est que c'est mon premier PDA ('prêt-à-diffuser'). C'est à dire que ce sont mes images, mais aussi mon commentaire et ma voix. Pour le montage, cette fois Dimanche s'en est chargé.

Je sais, je sais, ma voix n'est pas encore tout à fait au point. Mais j'y travaille ! Et cette diffusion est encourageante. Je crois pouvoir dire que depuis ce reportage, j'ai fait quelques progrès. A suivre...

Un autre sujet, sur l'université de Ouaga (tourné ce week-end) devrait être diffusé ce soir dans le Journal Afrique de TV5. Et cet après-midi, je vais assister au tournage de Ouaga Battle, un long métrage sur le mouvement Hip-Hop à Ouaga. Je pense que ça fera aussi un bon sujet (peut-être mon dernier au Burkina?).

>>Voir le sujet sur les 'produits forestiers non-ligneux' (à 2'30'' du début)

lundi 1 septembre 2008

Moustiques 2 - Joffrey 0

Ils m'ont encore eu ces salauds...

samedi 23 août 2008

Une journée inoubliable au milieu de la brousse

Avec l'arrivée de Sebastien, mon référent technique au siège de la Croix-Rouge, nous avions décidé d'aller rendre visite à nos équipes en poste "sur le terrain", dans la brousse burkinabè.

Départ pour Gaoua, petite "ville" du Sud-Ouest du pays, touchant à la côté d'Ivoire. Cette partie du Burkina est particulièrement verte (surtout en cette saison des pluies) et quelques collines apparaissent dans le panorama.

L'arrivée à Gaoua fut sympathique avec un bon "riz gras" dans une petite auberge de la ville. Ensuite, le protocole oblige en Afrique... quand on est de passage dans une ville, il faut aller saluer les autorités. "Visite de courtoisie", ils appellent ça. En gros, c'est dire "Bonjour, ça va? ça va bien et vous? Et le service? Et les activités à Ouaga? Et la traversée, ça s'est bien passé? " et hop emballé. On avait fait notre devoir.
Au début, ces cérémoniades m'exaspéraient un peu mais maintenant j'ai trouvé un côté charmant à ce petit moment d'accueil formel... On s'habitue à toutes ces coutumes!

Petit saut à la "banque" de la ville avec laquelle nous traitons, afin de faire prendre conscience à Sebastien qu'obtenir des documents officiels provenant de nos équipes, alors même qu'on ne peut trouver aucun ordinateur au sein de cette "banque" n'est pas une mince affaire.

Le lendemain, c'est le grand jour, le 19 août, dont nous nous souviendrons tous! En route pour un des villages où nous travaillons, 80 km de piste (enfin quand il y en a une). A l'arrière du véhicule 4*4 nous discutons tranquilles lorsque tout à coup nous nous sentons pencher à gauche et bloquer... Nous descendons du véhicule et pouvons observer que nous sommes embourbés, mais bien embourbés !

Forts de notre volonté, nous nous attaquons à cette voiture, dégageons les roues, coupons des branches d'arbre pour dégager la sortie de la roue (je suis devenue une pro mtnt), mais au bout de deux heures d'efforts, nous sommes obligés de nous rendre à l'évidence, cette voiture ne sortira pas sans une autre aide. Une idée émerge... Un tracteur est peut-être disponible dans le village d'à côté. Nous décidons de nous séparer, une partie de l'équipe essaie d'atteindre le village à 7 km à pieds et un des membres de notre équipe part essayer de convaincre le tracteur de venir nous aider.

Seulement voilà, à ce moment là la pluie commence à nous battre. Elle ne s'arrêtera pas avant 4h. Nous marchons et arrivons trempés au village (quand il pleut ici, il pleut!).
Une fois au village, nous rencontrons la population du village dont les activités nutrition sont presque terminées. Les enfants malnutris du programme ont été pesés, mesurés, la bouillie, complément alimentaire, a été préparée et distribuée. Les enfants la boivent avec plaisir (voir les photos). Nous discutons avec les mamans et les chefs du Comité villageois nutrition que nous avons créés.

Ensuite, nous attendons sagement l’arrivée du véhicule qui ne devrait plus tarder, le tracteur l’ayant sorti de sa boue (devenue vraiment molle avec les 4h de pluie supplémentaire)… mais rien n’arrive ! Un jeune à vélo nous apprend qu’en fait… le tracteur s’est lui aussi embourbé en voulant se positionner pour tirer notre 4*4!

Là, le chef du village dit que le bon dieu nous jette un sort… Il ne voulait pas que l’équipe Croix-Rouge descende dans leur village peut-être. Malheureusement, le féticheur était en Côté d’Ivoire justement. Pas grave, il décide d’emporter 3 poulets pour les sacrifier près du véhicule, espérant que ça l’aiderait ! Bon, il emmène également 40 hommes du village qui nous rejoignent au véhicule et au tracteur.

Deux heures passent, et les prières du chef du village et/ou l’énergie des jeunes du village ont permis de… nous donner espoir.
En effet, a coup de « pousser, tirer », la voiture a fini par sortir… 3 secondes pour aller s’embourber à nouveau 3 m plus loin !

Cette fois, impossible de la faire sortir… il fait noir, nous sommes tout mouillés au milieu de la brousse. Nous décidons de prendre la route à pieds (attention serpents… nous avons mis des botes) vers un village à 10km où potentiellement, un taxi brousse pourrait éventuellement nous ramener à Gaoua. Le chauffeur est resté et il se chargera de rallier les hommes le lendemain matin pour faire sortir ces deux véhicules ! Ouf, le chauffeur de taxi accepte, malgré le fait qu’il fait noir. On met de l’essence à la bouteille dans le véhicule et en route pour 3h de 30km/h afin d’arriver (note que je préférais ça vu l’état des freins) !

Vers minuit, nous atteignons Gaoua et constatons que notre hôtel est fermé. Nous a-t-on oubliés ? Heureusement, non, nous passons la grille et le gardien nous accueille nos clés en main, non contents de pouvoir prendre une petite douche après une journée si éprouvante !

samedi 9 août 2008

Chacun son tour quand même!

Et oui, pendant que mon homme attend patiemment la fin de la pluie dans son taxi brousse pour que celui daigne démarrer... moi je profite aussi. Claude, ma très chère amie du Noha était venue nous rendre visite avec Stef une de ses anciennes collègues.
Je les ai emmenées découvrir le grand nord... d'ici! Entendez le Sahel.
La saison des pluies nous faisait un peu peur car en Afrique, quand il pleut, il pleut, et tout s'arrête! Et les routes sont barrées pendant 6 heures après la fin des pluies. Y a moyen de rester bloqué dans des bleds, de chez bleds.
Mais nous avons bien géré. Après 6h de voyage sur des routes en partie défoncées par les grosses pluies, nous avons atteint Grorom-Gorom. Une petite nuit dans l'annexe d'un orphelinat, et hop, embarquées vers Oursi, village où avait lieu le marché aux bestiaux.
Le Nord est un autre Burkina. Les "peuls" et "touaregs" peuplant cette région sont... colorés des pieds à la tête. Les femmes portent de somptueux bijoux partout, même dans les cheveux! Les hommes portente de "chechs" pour se couvrir le visage.
Les dunes entourant le village étaient splendides au point que nous avons décidé de faire un bivouac le lendemain. Une nuit dans l'orphelinat sous une drache d'enfer qui nous a même empêché de dormir tellement elle était forte!
Le bivouac démarrait par une rando à dos de chameau avant d'atteindre la dune qui s'avérerait être notre lit pour nuit. Quelle expérience! Quelle nuit étoilée! Quel calme au milieu du désert!
Mais nous voilà déjà de retour ce mardi, mes amies n'étaient pas mécontentes de se poser un peu à Ouaga après un voyage certes enrichissant mais fatiguant, d'autant qu'elles avaient enchaine ce mini trip avec la visite du pays Dogon au mali !
Maheuresuement, je n'ai pas encore les photos, mon appareil avait été kidnappé par deux être fous partis faire un bizarre voyage de ouaga à Dakar (allez sans rancune!). Mais Claude a canardé, faudra juste le temps que je récupère ses chefs d'oeuvre.
De mon côté, c'était reparti pour un tour. Ce soir arrive Sebastien, mon référent travaillant à la Bruxelles pour la Croix-Rouge. Il vient pour 15 jours m'aider à préparer l'audit de la Commission européenne qui aura lieu début 2009! Encore deux semaines qui ne seront pas de tout repos...

jeudi 7 août 2008

Télégramme de Bamako

Arrivés hier à Bamako...

Voyage SPLENDIDE !
> Superbe rando en Pays Dogon avec Bouba
> Visite de Djenné, mouvementée et de Ségou, tranquillou !
> Découverte de Bamako
> Transports... disons 'pittoresques' (euh... épuisants) + cours intensifs de patience :-)
> Rencontres amusantes, situations plutôt cocasses...
> Simo un peu malade, mange du riz blanc depuis trois jours. Mais 'ça va aller'

Train (le fameux!) vendredi soir pour Kayes et ensuite fleuve Niger jusque Saint-Louis OU Samedi matin, direct pour Dakar.

Comme dirait Simo : "Bé... ça ne dépend pas tout à fait de nous, c'est le voyage qui décide !"

A suivre donc...

mardi 29 juillet 2008

Reportage ; Gbagbo à Ouaga

Le président ivorien, Laurent Gbagbo, était en visite officielle au Burkina Faso pour la première fois depuis 8 ans.
>> Voir le reportage

lundi 21 juillet 2008

RoadTrip to Dakar

Ouagadougou – Bamako - Dakar par la route. C'est notre programme avec Simoné pour les 15 premiers jours d'août. Elo ne sera pas de la partie, elle bosse...

L'itinéraire n'est pas encore définitif mais ça devrait donner à peu près ça :
  • Ouaga – Bankass (Pays Dogon)
  • Pays Dogon – Mopti – Djenné - Ségou (via bus, taxi-brousse et pinasse)
  • Bamako – Kayes (en train, toute une aventure paraît-il…)
  • Kayes - Dakar (euh ?.... je sais pas encore…)
  • Dakar - Saint-Louis (train côtier)
  • Dakar – Ouaga (Air Burkina)
Départ le 31 juillet et retour le 17 août. Difficulté supplémentaire ? Ben, c’est la saison des pluies !

APPEL AUX BONS PLANS

Si vous avez des bons plans sur cet itinéraire, des endroits à ne surtout pas manquer, des gens sympas à rencontrer, des projets à visiter… On est ouvert aux propositions !

dimanche 20 juillet 2008

Croix-Rouge, et de deux!

Après le vaste projet de lutte contre la malnutrition que nous gérons dans 180 villages, nous voilà lancés dans un projet de prévention "Enfants de rues".


Tout d'abord, recrutement de Sondema, Chef de projet Croix-Rouge burkinabè. Ensuite, viennent les 15 Conseilleurs communautaires que nous venons également d'embaucher. Ces derniers parcourront les 100 villages supplémentaires que nous soutenons. Dans chacun de ces vilages, un groupement de femmes sera créé ou renforcé, s'il existe déjà, afin de créer une dynamique autour de la thématique de l'enfance, de l'importance de l'éducation.

Les villages ciblés sont ceux qui ont été identifiés comme pourvoyeurs d'enfants dans les rues de Ouaga. Les raisons qui expliquent l'envoi d'enfants vers la ville sont nombreuses et les études sur le sujet sont en général très complexes. Beaucoup de paramètres viennent expliquer le phénomène. Pauvreté, familles décomposées, familles mono-parentale, écoles coraniques,... tous ces facteurs expliquent l'arrivée massive d'enfants dans la rue.
Photo : © Ann Birch / World Vision

L'originalité de notre projet est peut-être de travailler en amont et non dans le curatif afin d'enrailler le phénomène avant même qu'il ne démarre, en travaillant directement avec les mamans pour les aider à garder leurs enfants auprès d'elles.

Sur le papier, le projet dont l'objectif est "l’amélioration des conditions socio-économiques des femmes ayant des enfants en vue de prévenir l‘exode vers les villes et l’exploitation de ces enfants au Burkina Faso" semble superbe. Le temps, le travail sur le terrain et les enfants nous diront si nous sommes dans le bon !

samedi 19 juillet 2008

Rainy day



Petite balade dans les rues du quartier un jour de pluie...

dimanche 13 juillet 2008

Odorama de Ouaga...

Le matin se lève sur la ville. Les coqs chantent, le pilon tape, l'immam appelle à la prière et les premières odeurs nous parviennent aux narines... La cuisine au feu de bois des voisins attaque directement la sensibilité de nos petits nez (surtout le mien). L'odeur du "Soumbala" a déjà envahi le salon à travers les fenêtres restées ouvertes pour prendre un peu l'air frais.


Je démarre la voiture, vieille Opel seconde main. Odeurs de gaz d'échappement du vieux taco.

Un petit parcours sur le six-mètres entre les trous et les flaques saumâtres avant d'atteindre le goudron qui m'amène à la Croix-Rouge. Les odeurs de CO2 se mélangent à celles des brochettes , du poisson fumé et du poulet télévisé déjà en préparation.

Arrivée "au service", les odeurs du restaurant Croix-Rouge m'assaillissent...avec celles des produits de nettoyage.

Quelques heures plus tard, c'est "la descente" (entendez sortie du bureau), même parcours, mêmes odeurs... Mais là, la pluie soulevant la poussière amène avec elle de nouvelles odeurs... et de la boue partout, partout partout...

Pour un peu, on en oublierait, les odorantes latrines des voisins...
Heureusement qu'arrivée à la maison, une bonne odeur de lasagne ou de quiche aux poireaux m'attend pour le repas du soir. Car même si les ingrédients sont forts différents, on parvient quand même à ne pas manger du riz gras tous les jours. Ouf!

vendredi 11 juillet 2008

Images du passé ?

En me baladant sur le blog d'Alesk qui m'avait laissé un commentaire y'a quelques jours, je suis tombé sur le site "Images du passé en Afrique de l'Ouest" qui propose des vieilles photos prises aux alentours de 1930-1950. Pour le Burkina, cliquez 'Haute-Volta' et pour le Mali 'Soudan Français'.

Ce qui m'a le plus frappé c'est que -en dehors des clichés coloniaux- certaines photos n'ont pour ainsi dire pas vieilli.

Regardez les trois photos ci-dessous. Je pourrais prendre exactement les mêmes aujourd'hui. Je sais pas vous, mais moi je trouve ça hallucinant et je ne sais pas trop quoi en penser.

> Ce genre de grenier à grains se trouve à peu près partout au Burkina. Faites 10 km hors de Ouaga et vous en verrez plein (exemple)

> Métier à tisser le coton. Aujourd'hui ils sont souvent en fer et certain avec un mécanisme. Pourtant, il y a quelques mois, j'ai vu un vieux assis sous un baobab avec exactement le même attirail. j'avais même fait quelques images mais je les ai malencontreusement effacées.

> Pas besoin de quitter Ouaga pour trouver des poteries en terre de ce genre. Petits détail, aujourd'hui rares sont les femmes qui se baladent seins nus.


La dernière photo ci-dessous est intitulée "Lobi des villes, Lobi des champs", je vous laisse juge de l'opportunité du jeu de mots.

Une chose m'a frappée dans cette photo. Bon évidemment aucun de ces deux look n'est plus d'actualité. Mais regardez le Lobi de droite, sur son épaule il porte un outil pour travailler la terre. C'est exactement le même outil (un simple manche agrémenté d'une lame) qu'utilisent aujourd'hui la grande majorité des paysans et ils le portent exactement de la même façon, sur l'épaule. On peut encore voir ce genre d'arc et de petites flèches sur certains marchés ou dans des boutiques souvenirs mais ils ne sont plus vraiment utilisés.

jeudi 3 juillet 2008

iNsEcTiSiDeS


Une toute petite vidéo réalisée juste pour le fun !

mardi 1 juillet 2008

Photos - Green is back !



Mariée trois fois...au même homme !

Samedi nous avons été invité au mariage de Rasmata, une de mes collègues chez Manivelle.

Pour la petite histoire Rasmata est musulmane et son mari catholique. Qu'à cela ne tienne, après un mariage à la mairie, un mariage musulman, voici le mariage chrétien ! Si ça c'est pas de l'amour !

>> Voir quelques photos

mercredi 25 juin 2008

Müvmedia 2008 - Grosse déception

Après quelques semaines d’attente, le résultat est tombé. Et c’est perdu ! Pour ceux qui n’auraient pas suivi, je participais au concours Müvmedia 2008 (c’est quoi ?).

Pour cette troisième édition, ces sympathiques canadiens avaient choisi de sélectionner deux belges. Une opportunité à ne pas manquer donc.

Pour participer à la sélection, il fallait réaliser un autoportrait de maximum 1min30 et un petit documentaire de max 3min, ainsi que dossier, lettre de motivation… Ce qui fut dit fut fait et –à ma grande fierté- je fus sélectionné dans le dernier carré avec à la clé une petite interview (prévue à Bruxelles mais via Skype pour les belges perdus au Burkina…).

Je croyais m’en être pas trop mal sorti, même si je n’ai pas manqué de me dire, « meeeeerde, j’aurais du dire ça…» (vous aussi ça vous fait ça chaque fois ?) mais voilà, il semblerait qu’ils aient trouvé plus coriace que moi.

Bon j’arrête de me lamenter. C’est vrai qu'il y a moins d’un an je savais pas utiliser une caméra et que donc on peut considérer que je suis sur la bonne voie. Mais bordel (oui, bordel ! Putain de bordel de merde !!!) ça m’aurait plu ce voyage…

Bon, pour clôturer vous pouvez jeter un œil à mes vidéos juste ci-dessous (autoportrait + mini docu), DONNEZ-MOI VOTRE AVIS, ce n’est peut-être que partie remise…

Sinon, le voyage commence mi-aôut pour les heureux sélectionnés et c'est sur www.muvmedia.tv (je vous en reparlerai...)

Autoportrait Müvmedia 2008

Mini-docu Müvmedia 2008

mardi 24 juin 2008

mardi 17 juin 2008

Courage fuyons…

Alors que je bossais tranquillement sur un spot publicitaire (ben oui, faut bien parfois…), Gidéon m’apprend que ça chauffe du côté de l’Unif. L’armée aurait envahi le campus suite aux grèves des étudiants.

Pour info les étudiants sont en grève depuis un moment déjà mais je ne maitrise pas très bien le sujet (promis, je me renseigne).

Je décide donc d’aller je ter un coup d’œil… Le temps de rentrer aller maison prendre ma caméra, je reçois le traditionnel SMS de l’ambassade ‘Eviter le quartier de l’université en raisons de manifestations violentes’. Euh…

Me voilà donc sur mon bolide, dans les p’tits ‘six mètres’ du quartier, direction l’unif. Un peu plus loin sur l’avenue Charles de Gaule, les étudiants on dressé un premier barrage, pas de voiture, pas de moto ! Mmmm… Je fais le tour par l’arrière pour approcher un peu. Les manifestants sont nombreux, au loin des tirs retentissent et des espèces de fusées de feux d’artifice volent au-dessus des arbres (c'est des grenades lacrymogènes idiot). J’approche encore un peu quand gens sortent de nulle part en courant en sens inverse de ma direction. Ajoutez à ça des détonations qui ressemblent étrangement à des coups de feu et j’envisage un rapide demi-tour !

Je prend position un peu plus loin à une distance qui me semble raisonnable et je décide sortir la caméra. Suis pas venu là pour jouer aux billes !

Quelques images plus tard, j’ai pris une grosse bouffée de gaz lacrymogène dans la tronche et une grosse dose d’adrénaline dans le sang. Un autre journaliste qui traine par là me conseille de me méfier des flics et de pas trop les filmer : « Ils sont plus dangereux que les étudiants »

En larme et un peu honteux, je décide que tout ça mériterait quelqu’un d'un peu plus expérimenté et que je vais pas ‘tenter le diable’. Retour au bureau pour voir ce que le chef en pense… Il me conseille de temporiser et d’essayer d’en savoir un peu plus et je prends donc le temps de vous écrire ces quelques lignes.

A l’heure actuelle, le peu d’infos dont nous disposons font état de coups de feus et de quelques blessés légers. Les gendarmes seraient entrain de se déployer dans tout le quartier… Je vais essayer d’en savoir un peu plus, je vous tiens au courant !

En attendant, voici ma piètre récolte : 20 secondes d'images inexploitables puisque dans le stress j'ai oublié de brancher le micro... J'en ai encore des choses à apprendre !

dimanche 8 juin 2008

Le projet nutrition en pleine action

L'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance) partenaire de notre projet souhaitait découvrir le travail réalisé directement avec les mamans et les enfants dans les villages. Nous avons donc accompagné Idrissa et moi, le Dr Byram et le Professeur Nanema, dans l'un des 180 villages où l'on travaille.

Visite à Ingaré, dans le Nord du Burkina. Départ 6h, la meilleure heure pour rouler étant donnés les 42° qui continuent à nous pourchasser! Nous roulons deux heures avant d'arriver à Ouahigouhya, chef-lieu provincial de notre équipe (l'une des 9 équipes). Sanga, animateur, et Rahamatou et Félicienne, infirmières nous accueillent, le sourire aux lèvres.
Un petit café avant de rejoindre l'équipe Unicef? Pas de refus! Sauf que, pas tout à fait réveillée, j'oublie de demander un "vrai café au lait" et non un lait concentré sucré avec un soupçon de nescafé.

Me voilà donc devant un grand bol de lait concentré sucré, coupé à l'eau bouillie, à côté de Rahamatou qui déjeune avec plaisir en dégustant sa soupe de... foie de veau!
Ensuite, départ vers Ingaré, un village à 50 km de Ouahigouhya. Nous empruntons la voie rouge principale et à un moment, Sanga nous dit "là, tu tournes à droite". Mais, pas de route à droite... Non non pas de route, le village est très inaccessible, et c'est par définition pour cela qu'on l' a choisi... C'est dans ces cas là qu'on comprend la vraie utilité du 4 fois 4. Heureusement que Sanga a l'air de savoir où il va car ça donnait la méchante impression d'être perdus au milieu du désert! Au bout de 20 km, apparaissent les premières "cases". Nous voilà arrivés.

Nous continuons jusqu'au CVN, Comité Villageoins de Nutrition, créé et construit dans le cadre du projet.
Les mamans, leurs bébés accrochés dans leur dos, nous attendent en nombre et de pieds ferme. La visite commence par une séance de sensbilisation à l'importance de "l'eau" dans l'alimentation. Quantité, hygiène, et qualité de l'eau. L'eau est en effet l'une des principales sources de maladie pour les enfants.

Ensuite, les enfants malnutris du village (recensés dans le cadre d'une grande enquête) sont appelés un à un pour la pesée et la consultation par notre équipe d'infirmières de choc.

Pour la suite, je vous laisse découvrir en images (prises par moi cette fois) comment se déroule le projet!

vendredi 6 juin 2008

Reportage : Réfugiés Touaregs du Mali

Depuis quelques semaines, plus d'un milliers de Touareg ont fui le mali pour se réfugier au Burkina Faso. Trois cent d'entre eux ont rejoint Ouagadougou. Ils ont été accueillis et pris en charge au stade du 4 août. >> Voir le reportage

mercredi 4 juin 2008

Rasta au pays des merveilles


Voici le dernier clip réalisé par Gidéon. L'artiste burkinabé Sams'k le Jah est très connu ici pour ses émissions radio sur le reggae, c'est aussi un sankariste convaincu et engagé.

dimanche 1 juin 2008

Un dimanche à Ouaga...

Dimanche matin, 10h, j'émerge doucement après une bonne petite soirée avec mon collègue congolais Albert et sa femme ainsi qu'un autre couple d'amis. Petit mal de tête... Soirée bien arrosée en effet dans un petit "maquis" antillais où le rhum a coulé à flot toute la soirée. Jo, de son côté, n'est pas encore parvenu à ouvrir les yeux!

Je m'installe dans le hamac avec un bon livre reçu tout récemment pour mon anniversaire (merci à vous!), quand on toque à la porte de la cour. Débarque Prisca, la petite voisine d'en face qui passe souvent à la maison papoter un peu...

"Je demande mangue", me dit-elle. Sans attendre ma réponse, il ne faut pas trois minutes pour que Prisca, 10 ans, 1m40 se retrouve en haut de notre manguier armée d'un balai à l'attaque des mangues accrochées. Visible de la rue et rigolant de plus belle à chaque mangue attrapée, elle ameute rapidement d'autres enfants de la rue.

Me voilà donc vite entourée de Prisca, Awa, Lifa, et Tarifa, le petit frère de Awa... tous plus excités les uns que les autres à l'idée de s'attaquer à cet énorme manguier qu'on voit de loin dans la rue. Ce sport, l'attaque des mangues, est une coutume particulièrement appréciée en cette période, ici au Burkina!

Une fois la mission mangues accomplie, une petite séance de gym s'imposait dans notre belle pelouse toute douce. Poiriers, roues et ponts, elles sont bien douées les petites! La matinée s'est terminée par une séance dans le hamac et bien entendu, une séance photo. L'appareil numérique, franchement, quelle belle invention. Qu'est-ce que c'est sympa de se voir dans l'écran!

vendredi 30 mai 2008

Plic...ploc

8h00 ce matin, la chaleur est tombée, on respire. Le ciel est couvert de nuages légèrement jaunis par la poussière, le toit en tôle ondulée se cambre et se tord sous l'effet du vent qui souffle et souffle encore... Pas de doute, dans quelques minutes la pluie sera là !

"Plaisir partager"

Une vidéo choc qui vaut le coup d'œil. >>Voir la vidéo

Fantastic machine



Vraie machine -comme certain le prétendent- ou animation en images de synthèse ? Dans les deux cas, c'est balaise...

dimanche 25 mai 2008

Reportage : cinéma d'animation "Made in Burkina"


Petit sujet sur une formation en cinéma d'animation dispensée à Ouaga avec pour objectif de former les animateurs d'un film qui devrait être entièrement réalisé au Burkina dans les années à venir...

>> Voir le reportage

mercredi 7 mai 2008

Back to Belgium !

Le marathon a commencé...

  • petit séjour entre amis sur la côte d'Opale (farniente, plage, barbec', bibine, VTT...)
  • anniversaire déjanté d'un berger exilé chaque hiver à Bruxelles (vous l'avez reconnu ?)
  • rencontre avec les nouveaux bébés, spécial dédicace à Gilles qui est déjà presque aussi grands que ses parents!
  • Visite à la famille (salut Bobo!)
  • Visite aux amis (vous êtes nombreux, merci!)
  • visite des nouveaux apparts des unes et des autres (suis assez impressionné, si si !)
  • Orbem, Forem, Capac - le tout en 1h30, qui dit mieux ? Me voilà officiellement chômeur non-indemnisé.
  • Rdv chez Géraldine (la dentiste). Tout est en ordre, merci...
  • concert ('Les têtes raides' ce soir aux Nuits Botaniques)
A suivre ...
  • une semaine à la côte d'Azur avec toute la famille Richard
  • à l'aller, étape chez ledit berger ?
  • au retour, étape à Paris (en TGV, cool !)
  • DOUDOU, rdv à la corde...
  • visite à la famille
  • visite aux amis
  • deux jours à la mer du nord avec la famille Monnier
  • une interview à réaliser
  • souper entre peyrescans
  • soirée à Charleroi
  • soirée pré-départ
Jusqu'ici ça roule, c'est un peu bizarre de se retrouver dans des endroits connus avec un regard tout de même différent... Mais c'est un peu tôt pour vous parler de tout ce qu'on ressent par rapport à ce retour, faudra patienter un peu...

PS: les deux gus' on repris le bateau en Martinique pour retraverser l'Océan Atlantique dans l'autre sens. Ils ont aussi déposé une nouvelle vidéo sur leur blog. Attention, ça donne méchamment envie de faire son sac et de tailler la route... Le blog de Thibaut & Raph

Reportage : les plates-formes multifonctionnelles

359 communes et 800 villages au Burkina Faso mais 64 localités seulement sont électrifiées (chiffre Sonabel). Les plates-formes multifonctionnelles offrent une solution –provisoire- à ce problème.

Ces plates-formes se présentent sous la forme d’un gros moteur (mise en route avec une manivelle) qui actionne des moulins à grain ainsi un système électrique qui permet de charger des batteries (pour LA télé du village), de charger les portables des jeunes et d’alimenter un poste à souder pour réparer les outils, charrettes et autres brouettes.

Prochaines étapes : amener de la lumière dans l’école du village, mettre en place un mini réseau d’électricité ou créer un réseau de distribution d’eau (pompe électrique) et pourquoi pas amener les NTIC au cœur des régions reculées grâce à ce système.

Du biocarburant fabriqué au village

Le moteur fonctionne pour l’instant au gasoil (très cher et très polluant) mais un projet de production locale de biocarburant est mis en place. Pour la suite…

>> Voir le reportage


En savoir plus ?

lundi 28 avril 2008

La ceinture de la méningite

La méningite atteint Ouagadougou et dépasse le seuil des 800 morts.

L'épidémie de méningite qui sévit depuis début janvier au Burkina Faso, située sur la "ceinture de la méningite" a fait plus de 800 morts et a atteint Ouagadougou, jusque-là épargnée par la maladie, a annoncé mercredi un responsable du ministère de la Santé. "Entre le 1er janvier et le 20 avril, nous avons recensé au total 8.382 cas suspects de méningite, dont 811 décès, soit un taux de mortalité de 9,67%".

Un total de 300.000 doses de vaccin ont été envoyées ou seront envoyées pour vacciner "gratuitement" la population dans plusieurs régions, a déclaré le porte-parole du Ministère de la santé. Le Burkina Faso est parmi les plus affectés cette année par l'épidémie de méningite qui touche ou menace plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre.

Paru dans Jeune Afrique 28 avril 08

La Croix-Rouge Bukinabe intervient elle aussi main dans la main avec le Ministère de la santé, en organisant , des séances de "sensibilisation" pour la population, ceci en parallèle de des séances de vaccination orgnisées la santé publique.

Les croyances au Burkina sont en effet très fortes et certains symtomes qui apparaissent chez l'enfant sont banalisés, voire attribués à des démons ou autres esprits.
Il est important dès lors que les parents comprennent ce que recouvre cette maladie et intègrent l'idée que la prise en charge médicale peut empêcher à la maladie de mal tourner.

Ensemble, le paludisme et la méningite combinées à la malnutrition sont les maladies qui emportent le plus d'enfants ici au Burkina.

Reportage : le NERICA

Et de cinq sur TV5 ! Suis trop content... >>VOIR LE REPORTAGE

Le Nerica (New Rice for Africa) est une nouvelle variété issue du croisement de riz africain et de riz asiatique. Du premier, il tire sa résistance et du second sa productivité. On estime qu’un hectare de Nerica produit 8 à 12 tonnes de riz contre 4 tonnes pour les variétés africaines habituelles. Je me suis rendu à Bagré (+/- 220 km au sud-est de Ouagadougou) où on cultive le NERICA grâce à un barrage sur le Nakambé qui permet d’irriguer 1800 hectares de cultures riz.

En savoir plus ?

vendredi 25 avril 2008

Old School


> Clip de Smockey réalisé par Gidéon, un de mes collègues chez Manivelle...

lundi 21 avril 2008

Reportage : nouveau directeur FESPACO

Michel Ouedraogo, ancien rédac' chef du Sydwaya (hebdo gouvernemental) a pris les rennes du Festival Panafrician de Cinéma de Ouagadougou, LA célébration culturelle de Ouaga qui a lieu tous les deux ans. Je l'ai rencontré.

>> A voir dans le JT Afrique de RFO (du dimanche 20 avril) à +/- 3 min du début.

L’édition 2008 du FESPACO aura lieu du 28 février au 7 mars. Cette 21ème édition fêtera le 40ème anniversaire de la création du festival.

vendredi 18 avril 2008

Nouvel ordre mondial...

"Derrière la flambée des prix des denrées alimentaires se profile une réorganisation du monde. La fin programmée du pétrole suppose l'affectation des céréales aux biocarburants. La gourmandise inédite des chinois pour la viande suppose plus de fourrage pour l'embouche. Sous le prisme du libéralisme spéculatif, le nouvel ordre du monde est donc le suivant : 1_ les automobiles, 2_ les porcs, 3_ les africains. "

In: Le dromadaire qui bosse pour vous, Journal du Jeudi, n° 865, 17-23 avril 2008

dimanche 13 avril 2008

Burkina mode d’emploi 3

3/ L’hygiène et les déchets

Côté hygiène, les choses ne sont pas simples ici. Les « sachets noires » sont utilisés en surconsommation. Ces sachets jonchent les sols, les campagnes, décorent les arbres… le sachet noir fait complètement partie du quotidien. Tout doit être emballé dans un sachet, même un œuf acheté dans une gargote au coin de la rue.

Le concept de poubelle est presqu’inconnu ici. On jette tout par terre, partout et tout le temps. Dans le bus, sachet d’eau terminé, on ouvre la fenêtre et on balance. La différence entre déchets naturels et déchets « artificiel » n’existe pas. Une peau de banane et un sachet ou un bidon, c'est la même chose ! Si chez nous, le système de tri est en train de faire un boum, ici, un long chemin reste à parcourir.

Mais par où faudrait-il commencer pour changer des habitudes comme celle-là ? A l’école, aujourd'hui, les concepts du déchet et de l’hygiène ne sont pas ou peu abordés. Pourquoi voudriez-vous qu’un enfant aille spontanément jeter mettre son papier à la poubelle si jamais on ne lui a expliqué à quoi servait une poubelle ?

Dans notre quartier, un groupement de femmes veuves se charge de lourde tache de récupérer les ordures. Ces dernières sont déversées dans une grand espace à 2 km de Ouaga, à côté d’habitations moins chanceuses que nous. Chaque maison doit payer un montant de 2.000 FCFA (soit 3€) / mois pour ce service, montant que je donne avec plaisir en fin chaque mois à ces femmes habillées de vert, extrêmement courageuses. Le problème, c'est que très peu de burkinabès peuvent s'offrir ce service. Les familles déversent dès lors leurs ordures devant leur cours (maison) ou juste un peu plus loin. Il va sans dire que certains quartiers sont dès lors extrêmement sales.
Et qui dit hygiène, dit santé... La santé et le système en place dans le pays seront le prochain sujet de "Burkina mode d'emploi" mais retenez déjà une chose qui vous donnera déjà une idée : l'espérance de vie est de 47 ans !

vendredi 11 avril 2008

Reportage : Grèves 8 et 9 avril

Voici le sujet que j'ai tourné sur les grèves de ces 8 et 9 avril à l'appel de l'union des syndicats du Burkina Faso. >> Voir le reportage

Les six points de revendication de la plate-forme syndicale :

  1. Augmentation des salaires : le gouvernement renvoie aux prochaines négociations avec les syndicats
  2. Réduction des prix : des mesures ont été prise et le gouvernement annonce la prolongation des suppressions de droits de douane et de TVA de 3 à 6 mois. Dans les faits, peu d’impact.
  3. Réduction taxe et TVA sur prêt bancaires : le gouvernement estime qu’il a déjà fait beaucoup d’efforts
  4. Relèvements des premières tranches de l’ONEA et de la SONABEL : sur ce point le gouvernement a suivi la demande des syndicats mais n’a pas fixé de date pour l’application…
  5. L’application immédiate des points issus des négociations syndicales de 2007 : le gouvernement estime que c’est déjà appliqué ou en cours d’application
  6. Examen de la plate-forme d’action de la coalition contre la vie chère : le gouvernement se contente de dire qu’elle « fera l’objet d’un examen attentif ».

mercredi 9 avril 2008

The Bé In Burundi Xperience

Bé est une amie d'enfance d'Elo, c'est aussi la jumelle de Pascaline pour ceux qui la connaisse. Elle était venue passer les fêtes avec nous entre Ouaga et la brousse. A découvrir d'ailleurs, le récit de ce nouvel an un peu dément (photos à l'appui). Oui, la tête de con avec sa lampe de poche, c'est moi (faites vous plaisir, cliquez pour agrandir!).

Enfin tout ça pour vous dire qu'elle a ouvert un blog à son tour pour nous faire découvrir un autre coin d'Afrique qu'est le Burundi. Elle part là-bas pour bosser à la mise en place d'un journal à Bujumbura. Elle en profitera certainement faire des super photos. Un blog à suivre donc !

Quoi l'adresse ?

Ah oui, l'adresse... http://badamantidis.blogspot.com/

mardi 8 avril 2008

Reportage : Le point de vue d'une famille sur 'la vie chère'

Un nouveau petit reportage diffusé sur TV5. Toujours selon la même méthode, images et interview par votre serviteur; montage et commentaire fait à Paris par les équipes de AITV.

Tourné samedi dans la banlieue de Ouaga. Sacré aventure que de se balader dans ce p'tit marché avec une caméra... Surtout quand vous êtes blanc !

C'était quand même super et le tô était plutôt bon ! Merci à Sonia, Elise et à toute la famille...

>>> Voir le reportage

lundi 7 avril 2008

Elo bien nattée !

C'est presqu'un passage obligé... Elo s'est fait 'natter' par Bintou qui bosse comme nounou pour un de ses collègues Croix-Rouge et qui est justement une ancienne coiffeuse. Après quelques inquiétudes (voir photo!), elle est finalement satisfaite du résultat. Et autant vous dire qu'elle a son p'tit succès ! Merci Bintou...

vendredi 4 avril 2008

Forum Social Ouahigouya

Voilà mon p'tit sujet du week-end dernier...
Sur le forum social de Ouahigouya donc ! Le deuxième du genre au Burkina Faso. Bon cette fois ça n'est pas passé dans le JT Afrique de TV5 mais bien dans celui de RFO. C'est pas mal non plus !

Le sujet se trouve à environ la moitié du JT (8:08)
>> Voir le sujet

dimanche 30 mars 2008

Burkina mode d’emploi 2

2) La cours, lieu de vie familiale de tous les jours

Le Ouagalais, ou plus généralement le Burkinabè, vit dans une « cours », dans sa « grande famille » avec père, mère, oncle, tante et autre cousins. Il n’est pas rare de savoir que plus de 20 personnes vivent dans cette même cours. L’idée est d’avoir un espace fermé délimité par un mur de séparation. Au fond de la cours, on trouve, l’un ou l’autre toit pour les jours de pluie. De manière générale, la famille vit dehors, dans cet espace, sans imaginer que chacun ait sa chambre. Nous sommes bien loin de nos petites maisons cosy où chacun a son espace propre avec ses petites affaires.

Si le burkinabè a la chance d’avoir un travail avec un vrai employeur, il se rend « au service », à vélo ou à mobylette mais ça ne concerne malheureusement qu’une toute petite partie de la population. Les autres, embarquent leurs sacs emplis d’articles à vendre (arachides, papayes et oranges, chaussures importées, cigarettes ou autres bassines en plastiques) dans la rue et se rendent sur leur lieu de vente. Les moins chanceux attendent, attendent dans la cours… qu’un des membres de la famille parvienne à amener de quoi se nourrir le soir.

S’il en a les moyens, le Ouagalais a accès à l’électricité, extrêmement chère ici à cause des prix à l’importation du pétrole. Moins de 20% du pays est couvert en électricité. Ça parait anodin mais la vie est totalement différente quand on n’a pas l’électricité. Il faut le vivre pour pouvoir prendre conscience de notre dépendance à l’électricité. A Ouaga, nous avons l’occasion d’en faire l’expérience régulièrement car suite aux grandes chaleurs (38° dans la maison aujourd’hui), la société d’électricité n’arrive pas à assurer la surconsommation liée à l’utilisation de l’air conditionné dans les "services". C'est finalement un bel exercice d'être amené à vivre sans électricité de temps en temps !

mercredi 26 mars 2008

Reportage CEA Côte d'Ivoire

Vendredi matin, j’arrive au boulot tranquille vers 9h15, j’ai un rendez-vous l’aprem’ mais rien de spécial le matin. Et puis je reçois un SMS de Jean-Claude :

- « Y’a une urgence pour AITV , consulte tes mails».

Un peu d’action ? Euh ouais, mais y’a coupure…donc pas de mail, ni de téléphone. Je fini par appeler AITV à Paris avec mon portable au numéro d’urgence.

- « Allo, c’est Joffrey au Burkina, vous pouvez me rappeler ? »

Gabrielle, journaliste de AITV m’informe qu’il y a une réunion à Ouaga du Comité d'Evaluation et d'Accompagnement (CEA) des accords de Ouagadougou avec Blaise et Soro et que ce serait bien si je pouvais faire quelque chose là-dessus... Elle me donne même un numéro de contact...

- « Allo l’attaché de presse du Président ? Quoi, la réunion commence dans 10 minutes ? »

Meeeerde…

Le temps de rentrer à la maison préparer mon matos, enfourcher mon bolide et de retrouver mon chemin dans Ouaga 2000 (à l’autre bout de la ville) et me voilà à bon port mais en retard !

Je suis accueilli par un tapis rouge, des tas de flics et des gardes en uniforme de gala et un portique de sécurité. Quand je fini par arriver à la salle de réunion vers (10h00) les journalistes en sortent et ont un p’tit rictus en me voyant débarquer…

L’attaché de presse m’explique que pour la presse c’est fini. La réunion se tient à huis clos, un point presse aura lieu à l’issue de celle-ci. Une longue journée d’attente se profile…

J’en profite pour vous en dire un peu plus sur ce CEA. Le Président du Faso -Blaise Campaoré- est le 'facilitateur' de ce comité qui met en présence les différentes parties au conflit en Côte d'Ivoire - dont le Président Laurent Gbagbo et l'ex chef des rebelles aujourd'hui Premier Ministre, Guillaume Soro. Le but de ce comité est de permettre au processus de paix de continuer son bonhomme de chemin en veillant à l'application des accords de Ouaga dans les délais prévus.

Les principaux points de ces accords sont :

  1. L’identification Générale des populations. Il s’agit de fabriquer des cartes d’identité pour l’ensemble de la population, reconstitution des registres de naissance (perdus ou détruits). Ça paraît con mais ça demande un sacré boulot et ça détermine tout le reste.
  2. Le processus électoral. Cartes d’électeurs, listes électorales, bureaux de votes… Tout le nécessaire pour des élections démocratiques et transparentes.
  3. Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire. Créer un centre de commandement intégré pour les deux parties ex-belligérantes, désarmer, démobiliser et réinsérer les anciens militaires rebelles (des allocations sont -par exemple- prévues en attendant qu’ils soient réinsérés dans l’armée régulière).
++ Texte intégral des accords de Ouagadougou ++

Mais revenons à nos journalistes... Nous sommes une bonne quinzaine à patienter. Presse écrite, agence de presse, radio, télé, tous les médias sont représentés.

Beaucoup de journalistes ivoiriens sont de la partie, apparemment ils sont venus dans les valises du Premier Ministre Soro. Il y a aussi quelques journalistes burkinabé et…un blanc, moi. C’est une bonne occasion de rencontrer des pros, de jargonner sur le matos vidéo… Il sont tous assez relax, discutent foot ou politique à grands renforts de coups de gueules ou de fous rires !

Un bon moment donc, s’il ne s’était prolongé toute l’après-midi… A l’heure du dîner on est invité à l’arrière–salle où on partage un buffet avec les officiers militaires. De l’autre côté des cloisons, les politiciens se régalent, toujours en huis clos.

Finalement à 18h30, ces messieurs annoncent que ‘la presse est demandée’ (ben voyons !). On se précipite donc dans la salle de réunion. On a droit un pâle discours par un quidam de porte-parole. Trois minutes plus tard, it’s over, tout le monde dehors ! Et meerde, ça va être un peu court…

A la sortie je fais le pied de grue avec la meute de journaliste, les micros tendus, les photographes et les caméramans tiennent leur place. Va falloir jouer du coude !

Le Président Campaoré puis le Premier Ministre Soro répondent à quelques questions. Bon y’a de la matière. Avec les quelques plans que j’ai pu faire dans la salle et les images de ce matin que le journaliste de la RTB (télé nationale) m’a promis, ça devrait le faire…

Après ça, il me reste à récupérer les images de la RTB -plus compliqué que prévu évidemment et image complètement penchées ! - préparer une sélection d’images et itw de +/- 5 min, la compresser et l’envoyer par le net sur le serveur de AITV, préparer un p’tit commentaire, une liste minutée des images… Mais tout ça c’est une autre histoire !