samedi 26 janvier 2008

La visite des parents


Après Béran, venue passer les fêtes avec nous, c’était au tour de mes parents de venir découvrir notre pays d’accueil.

Ils sont arrivés un samedi en pleine nuit avec une valise entière pleine de bouquins, jambon de parme, parmesan et autre lampe frontale (indispensable vu le nombre de coupures de courant) . Quel bonheur de retrouver ces quelques douceurs dont on avait oublié le goût ! Merci à eux…

Nous avons passé quatre jours à Ouaga puis avons entamé une petite virée vers le Sud-Ouest, Bobo et Banfora, villes que j’avais déjà repérées lors de mon mini-trip avec Steph.

Ces 9 jours passés en leur compagnie furent quelque peu mouvementés… Alors que nous voulions leur faire découvrir notre mode de vie assez paisible (bon, en dehors du boulot, qui n’est pas paisible du tout pour moi), cette visite fut entrecoupée d'événements qui auraient pu venir alimenter leurs angoisses de nou savoir ici. Je vous explique.

Mes parents n’étaient pas arrivés depuis plus de 24h que Jo nous déclarait un palu (les assidus au blog ont pu lire son message). J’ai essayé de relativiser mes craintes et de dédramatiser, faisant comme si je maitrisais la situation, histoire de ne pas les inquiéter trop. Mais j’avoue que quand Jo a greloté et claqué des dents dans mes bras au beau milieu de la nuit, je n’en menais pas large.

Je vous rassure, il va beaucoup mieux aujourd’hui, il est encore fatigué et un peu amaigri mais tout va mieux ! Je cuisine de bonnes choses à base des produits que mes parents nous ont apportés pour qu’il reprenne du poil de la bête.

Lorsque Jo était encore souffrant à la maison, j’ai emmené mes parents faire du cheval au milieu de la brousse périphérique de Ouaga. Ils étaient très contents et ont beaucoup aimé. C’est une chouette manière de découvrir un pays que de la parcourir à cheval. J’avais en plus (sans le faire exprès) choisi l’heure de sortie des classes des enfants. Ce moment de la journée est toujours un peu magique car les petits et grands, avec leur sac en tissus faisant office de cartable, traversent les champs pour rejoindre leur case.

Toutefois, cette petite balade s’est terminée par une nouvelle aventure… notre voiture d’occasion, acquise par la mission Croix-Rouge (en l’occurrence, c’est moi qui l’avais -mal- choisie) deux jours auparavant nous déclarait déjà sa première panne. Je peux vous dire que j’étais un peu tendue lorsque, dans le noir, sur une voie très très empruntée par de gros camions bien chargés ralliant Abidjan, j’ai compris que la voiture ne bougerait plus de là.

Il va sans dire que des dizaines de Burkinabès, très « amusés » par la situation sont venus nous rejoindre pour nous demander ce qu’il se passait, nous proposer de l’aide… de sorte qu’au beau milieu du noir de la nuit, mes parents n’étaient pas très à l’aise.

Nous avons alors attendu l’arrivée de notre super chauffeur mécanicien Lassane, qui est venu nous débloquer la situation à l’africaine. Il a utilisé les moyens du bord pour nous ramener à bon port, de l’autre côté de la ville : une batterie de 4x4 trop grande et un tapis de sol pour éviter que le capot ne serve de conducteur d’électricité entre les deux pôles de la batterie (les plus mécaniciens comprendront, en tous cas, moi j’en apprends tous les jours sur la mécanique vus le nombre de problèmes qu’on rencontre avec les véhicules ici).

Le lendemain matin, nous avons quitté Ouaga pour nous rendre à Bobo–Banfora, région splendide du Burkina (allez voir les photos), dans une 4x4 blanche que nous avions louée.
Nous avons quatre jours paisibles dans cette région bien verte du pays : visite et baignade de superbes cascades, visite des dômes, de la vieille ville de Bobo et de sa mosquée, tout ça en passant par les hôtels confortables pour expats. Bons petits restos et piscine autour du bungalow, nous avons à un moment oublié que nous étions au Burkina Faso, deuxième pays le plus pauvre de la planète ! Mais en toute franchise, après nos différents voyages en brousse où nos repas se résumaient à un plat de riz ou pates grasses, ça faisait du bien !

Une dernière journée à Ouaga et c’est déjà la fin ! Je pense qu’ils étaient heureux de découvrir comment nous vivons ici, ce que nous ressentons. Peut-être ont-ils été contents également de partager certaines difficultés qu’on peut rencontrer lorsqu’on vit en Afrique.

Voici un petit message rédigé par eux à leur retour en Belgique. Merci à eux pour cette charmante visite en tous cas !

Elo

Etonnant : le contact chaleureux des Bourguina Bay,leur optimisme et leur positivité.

Dur : leur pauvreté, le rieu dans lequel les enfants jouent, les femmes lessivent et les animaux paissent.

Choquant : l'ampleur de la différence entre les pays riches et les pays en développement.

Surprenant : l'objet le plus souvent proposé à la vente aux locaux et aux touristes : la carte de téléphone portable.

Touchant : l'image de ces enfants souriants dans leurs habits colorés, petit sac au dos, rentrant de l'école dans cette chaleur douce de la tombée de la nuit dans des cases sans électricité ni eau. Il nous saluent joyeusement, heureux d'avoir croisé des "nassera".

Difficile : imiter valablement le style de Joffrey

Super séjour ! Grand merci pour votre accueil et votre organisation.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Que d'aventures ... que de souvenirs ...
Bisous
Nath

Nanie en vadrouille a dit…

Salut les loulous !! Quelle merde de savoir que t'as eu un Palu Jo, pas cool !! mais bon une fois que que tu sais..mais merci comme même à Elo de t'avoir forcer un peu la main...j'espère que tu t'es requinqué !! j'ai vu aussi votre charmant nouveau home sweet home, sympa !! bon et bien je vous embrasse fort tous les 2 !! de mon côté, je suis chez moi, et j'ai commencé à réalimenter mon blog...d'ailleurs on pourrait se parler de vive voix sous skype..?! vous avez ? A+