samedi 1 mars 2008

Ouaga contre la vie chère

Jeudi matin, je reçois un SMS du consul : "Des échauffourées sont signalées à divers endroits de la ville. Il est recommandé d'éviter tout déplacement non indispensable".

Ok, je suis de toute façon chez Manivelle et Elo à la Croix-Rouge. On évitera le centre aujourd'hui. Dans notre quartier, c'est calme. Au fil de la journée les nouvelles arrivent, des manifestants ont envahis plusieurs artères de la ville et il y a de la casse. Jean-Claude reçoit quelques images prises avec un GSM, on y voit des vitrines cassés et un bureau de la Western Union dévalisé. J'apprends ensuite que des feux rouges et plusieurs panneaux publicitaires ont aussi subis les foudres de la foule et que des pneus brulent un peu partout.

Au bureau plusieurs burkinabé passent en râlant sur ces jeunes manifestant qui cassent les biens de l'état, "et qui va devoir payer la casse ? C'est nous". C'est vrai que pour les feux rouges, c'était pas très malin mais pour les panneaux publicitaire, c'est plutôt bien vu !

Il faut dire que la colère montait depuis quelques semaines. En cause une augmentation des produits alimentaires de bases (riz, farine, sucre, pain) dont la cause semble bien difficile à déterminer puisqu'évidemment tout le monde se renvoie la balle. Pour être tout à fait honnête, de notre côté on a pas vraiment sentit l'augmentation à part le pain qui coûte effectivement un peu plus cher.

Le gouvernement a réagit en supprimant les droits de douane sur toutes une liste de produits. espérons que ça permette de calmer le jeu, le temps de trouver une solution. Pour les gens de la rue, les fautifs sont à chercher du côté des commerçants qui s'en mettent plein les poches. Mais est-ce que l'augmentation du baril du brut ne serait pas aussi une explication ? Si un économiste peut m'éclairer...

Ce n'est pas la première fois que ça chauffe dans le centre depuis notre arrivée mais c'est toujours très temporaire. Vendredi le calme était revenu et à part quelques feux rouges effectivement mal en point et plusieurs patrouilles de police, plus de traces des manifs.

Pour en savoir plus :

1 commentaire:

Anonyme a dit…

que des aventures ... on pourrait faire la même chose en Belgique tellement la vie augmente ... allons tout casser!!! ;-)