
Mais avant, en route pour l'un des villages les plus célèbres du Burkina : Tiébélé. On me l'avait décrit comme un endroit un peu trop touristique mais à ne pas rater. Elo n'était de la partie, la faute à un quota limité de congés (ben oui, on rentre trois semaines pour vous voir en mai alors, ça réduit pas mal...).
Comme vous ne le savez pas, nous n'avons pas de voiture. Bon, ok Elo en a une mais c'est à la Croix-Rouge, elle ne peux pas aller à plus de 50km de Ouaga avec, c'est pas un 4x4 et je ne peux pas la conduire. Tout ça pour dire que pour visiter le pays, ils nous reste deux solutions : les bus ou la location d'un 4x4 (souvent avec chauffeur obligatoire).
Pour visiter le parc de la Pendjari le choix se réduit à zéro puisque vous imaginez bien qu'il n'y pas le TEC dans le parc, par contre pour rejoindre Tiébélé, l'option bus est envisageable.
Nous voilà donc embarquant dans un de ces merveilleux petit bus de la STMB. Pas une camionnette mais pas un autocar non plus... Un fois que toutes les places sont occupées, on ouvre des strapontins dans l'allée centrale, ce qui fait qu'une fois qu'on démarre, y'a plus moyen de bouger de son siège jusqu'à l'arrivée... Les bagages ? Les chèvres ? Les vélos ? Sur le toit voyons !


Le lendemain matin, tous en voiture, pour le Bénin. Pour le coup nous partons avec l'Agence Tourisme* et notre Barracuda à nous s'appelle Paul. Il est chauffeur mais surtout le guide, et se révèlera un incroyable pisteur une fois dans le parc. Le midi, étape à Fada 'N Gourma, visite du marché avant de continuer vers la frontière.
Arrivée à Porga, dernier village avant la réserve et entrée du Parc. On décide de profiter de la dernière heure de soleil pour faire un première ballade dans le parc. Paul nous préviens que c'est une zone tampon où la chasse est autorisée. "Ok, on verra !". Maigre buttin puisque nous apercevrons à peine un cobbe et deux phacochères. L'enthousiasme retombe un peu et on se demande déjà si on va vraiment voir des animaux...

Après deux jours et demi dans le parc, nous prenons doucement le chemin du retour. Nous sortons du parc pour rejoindre l'incroyable cascade de Tanagou où une baignade s'impose avant de rentrer au Burkina. Dernière surprise pour nos voyageurs, nous allons passer la nuit dans un endroit magique : l'île de Tagou.
En janvier, un français un peu fou a ouvert un campement (comprenez un p'tit hôtel) sur une île granitique au beau milieu du barrage de la Kompienga (Pama). J'en avais entendu beaucoup de bien (merci JC !) et je voulais absolument aller voir ça. WA-OUW quel endroit...
Arrivés au coucher du soleil, on embarque dans la pinasse (grande pirogue) pour rejoindre l'île. Les blocs de granit comme tombés du ciel dessinent des silhouettes surprenantes; serait-ce l'île le Pâques ou les Seychelles ? Non juste l'île de Tagou !

Notre voyage se termine déjà, Ouaga nous attend...
Epuisés et mais ravis nous sommes de retour à Ouaga. J'emmène le paternel faire un tour en moto pour régler une histoire de billet d'avion. Lui, le motard aguerri jure de ne plus jamais rouler en moto à Ouaga. Et oui, la moto ici, c'est du sport !
Je ne résiste pas à l'envie de présenter ma famille à l'équipe de Manivelle et d'organiser un tour des bureaux. très sympa, évidemment.
Mais un p'tit saut dans le centre s'impose quand même avec toute la clique. Je redoute un peu ça et comme je m'y attendais, très vite c'est la ruée... Quatre blancs qui se baladent à pied et qui en plus achètent de temps en temps, ça passe pas inaperçu. On se fait poursuivre par une horde de petits vendeurs de plus en plus collants avant de se faire carrément emmerder par deux trois crétins agressifs. Rien de bien grave mais une mauvaise image du Burkina. Effets pervers du tourisme, oui sans doute mais il ne faut pas oublier que pour beaucoup la vie est très dure ici. Chez quelques uns ça s'exprime de façon agressive. C'est dommage mais ce n'est qu'une infime minorité de jeunes un peu paumés, les burkinabés sont vraiment charmants d'habitude.
Le village artisanal se révèle un endroit beaucoup plus cool pour les derniers achats et on peut y admirer les artisans au travail.
Au final, un voyage un peu éprouvant mais multiple et maginfique pendant lequel on aura découvert plein de choses et d'endroits très différents. Nous rentrons tous avec la tête remplie d'images et je vous invite à en découvrir quelques unes...
* J'avais pensé dans un premier temps organiser le voyage moi-même mais en additionnant tous les frais (location véhicule, carburant, logements, bouffe, entrées du parc + guide, etc...) j'arrivais à peu près au même montant. Cette agence propose des voyages à la carte, j'ai donc fait mon itinéraire et ils se sont occupé du reste. De plus un guide est absolument nécessaire si vous voulez voir quelque chose dans le parc (voir ci-dessus).